GROSSE NOUVEAUTÉ POUR LES AMATEURS DE GRAND FOOTBALL

"BAGGIO, 20 ans de folie italienne et mondiale"

Fruit de 25 ans de recherche et de rencontres, faute d'un éditeur convenant, je mets en ligne un de mes ouvrages les plus fouillé, l'histoire de la fin du XXe siècle à travers la Geste de la plus étonnante des étoiles du football mondial : Roberto Baggio, le Ballon d'Or bouddhiste 1993, prodige de beauté et de créativité élu Homme de la Paix 2010 par le Comité Nobel. J'ouvre ma boite à malice, une lampe d'Aladin, et je la confie gracieusement à la curiosité des amoureux des mots, de la Grâce et des grandes aventures humaines. Début de l'aventure le 21 janvier 2025 Merci à vous de me suivre.

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POUR CEUX QUI VEULENT SAVOIR

Morisi et Baggio par France 3

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ROBERTO BAGGIO,

20 ANS DE FOLIE ITALIENNE ET MONDIALE

 

 

Mario MORISI

 

 

 

 

 

 

 

 

Tous droits réservés

01/12/2024 @ Laura et Mario Morisi

 

 

 

 

 

 

 

 

PROLOGUE

 

Voi ch’entrate...

"Au pays de Pavarotti, on chante l’amour, la beauté, la victoire, et Roberto Baggio qui est un peu tout ça. Baggio, la chanson le dit, n’est pas un mirage. Il est réel de manière douloureuse, presque bouleversante. C’est un footballeur, mais décrire Baggio comme un simple joueur de football, c’est dire que Mona Lisa est une peinture. Baggio est un créateur, un inventeur, l’interprète du plus grand art populaire du monde "– Michael Farber, Sport Illustrated (1994).

On entend rugir la critique. Que de grandiloquences pour un spécialiste de la maltraitance du cuir et du bon goût. Pourquoi ne leur donne-t-on pas un ballon à chacun. Du pain et des jeux, une aliénation de plus.

Le genre laudatif n’est pas récent sur les bords de la Méditerranée. Pindare, ce Grec antique, s’était fait une spécialité de la louange consacrée aux dieux, aux héros et aux athlètes : "Qu'est l'homme, que n'est pas l'homme / L'homme est le rêve d'une ombre / Mais quelquefois, comme un rayon venu d'en haut / La lueur brève d'une joie embellit sa vie / Et il connaît quelque douceur..."

 

Les athlètes du IIIe millénaire sont-ils moins admirables que les champions olympiques d’antan ? Ceux qui en rapportent les exploits - Homère et Blondin, Hésiode ou Gioàn Brera - sont persuadés du contraire. Quand un rayon venu d’en haut se matérialise sous leurs yeux, la musique est belle : "Cette balle du destin en fin de partie avait quelque chose d’hypnotique. Les premiers à entrer en narcose ont été les défenseurs de la Juve, immobiles. Puis Baggio a voulu tous les yeux pour lui. C’est moi qui vous enchante, semblait-il dire en courant. Ce qu’il a fait par la suite appartient aux rares divinités du football : amorti du coup de pied d’une douceur immense avec mouvement de dribble incorporé - le gardien évité, la balle au fond des filets. Le tout presque au ralenti, d’une beauté suprême. Contre l’équipe qui a lancé sa carrière et sa popularité mondiale. Quand nous nous sommes réveillés de ce rêve en sursaut : le titre s’était envolé à Rome. Coup extraordinaire. De ceux dont on parlera et se souviendra pendant des décennies. "

Car quand bien même l’on voudrait exclure le football du règne de l’art et de la beauté, jamais on ne pourra nier que de grands écrivains et de grands poètes, des auteurs-compositeurs et de grands cinéastes l’ont célébré à leur manière. En Italie surtout, où l’on a en mémoire les photos de Pierpaolo Pasolini drapé dans son maillot de la Roma sur les plages d’Ostia Mare. Où Dino Buzzati a couvert les duels Coppi-Bartali et la catastrophe de Superga pour le Corriere della Sera. Où une douzaine de courts-métrages d’auteurs (souvent ratés) présentaient les villes d’art accueillant le Mondiale 1990. Si l’on ajoute que "Les Dieux du Stade" de Leni Riefensthal ont marqué l’histoire du reportage et du sport ; que "Filhu maravilha" est une bossa dédiée à un but exceptionnel ; et que le cinéma réaliste anglais des années 90 a rendu hommage aux fans d’Arsenal vus par Nick Hornby, rien n’est provocateur dans l’évidence suivante : - Le sport et le football font partie du monde de la culture depuis la fin du XIXe siècle et ceux qui ont su le raconter, selon leur talent, ont autant de dignité que les romanciers pipoles ou les gossipeurs de spectacles à la mode.

Rien ni personne ne fera changer d’avis ceux pour qui la balle au pied est une perte de temps et les footballeurs sont des crétins. Quand Francis Huster se dépense sans compter pour que le théâtre soit associé au Mondial français de 1998, on le renvoie à sa générosité bavarde et on le traite de démagogue. Pour ne pas mentionner les théories sur la distinction de Finkielkraut ou les charges de Canal-Plus sur le dos de Papin, d’Alesi ou de Zidane qui comme chacun sait étaient de triple-crétins tandis que les humoristes qui les ridiculisaient avaient davantage de talent qu’Alphonse Allais et que Raymond Devos.

Cela ne signifie pas qu’au stade - dont les origines sont violentes : cirques romains, arènes espagnoles - tout est pastel et tessiture. Le faisceau des regards converge vers un point unique et cela encourage des sentiments souvent exagérés. Mais ce n’est pas cet aspect brutal qui est mis en avant par les ennemis du jeu, c’est sa fonction abêtissante. Comme si le football - seul sport de balle réellement universel - était la source exclusive de l’idiotie planétaire et la cause de tous nos maux.

En 1902, écrit l’Uruguayen Eduardo Galeano, Rudyard Kipling se gaussa du football "et des petites âmes qui admirent les idiots couverts de boue qui le pratiquent".

Un siècle plus tard, Jorge Luis Borges est plus subtil : il tient une conférence sur la mort au moment où l’équipe nationale d’Argentine joue le premier match de sa coupe du monde 1978. "Le mépris de beaucoup d’intellectuels, poursuit Galeano, se fonde sur la certitude que l’idolâtrie du ballon est la superstition que le peuple se mérite (...). Possédée par la passion du ballon, la plèbe pense avec ses pieds, s’accoutume et se réalise dans ce plaisir subalterne. L’instinct animal s’impose ainsi à la raison humaine, l’ignorance repousse la culture et la populace à ce qu’on lui réserve."

Ce qui n’empêche pas plusieurs clubs de naître un 1er-Mai "en l’honneur du mouvement anarchiste ouvrier de Chicago". Antonio Gramsci, grand théoricien du marxisme, écrit que "cette pratique de la loyauté en plein air "est digne de louange. Camus ajoute que tout ce qu’il a appris de bon sur la vie lui vient des années où il était le gardien du Racing Universitaire d’Oran.

Soyons fair-play. Croire que le football est un jeu de plébéiens couverts de boue n’est pas un péché mortel. Quant à nous, nous allons vous parler d’un homme que nous avons choisi parce qu’il est bien plus qu’une étoile du sport. Nous l’avons choisi parce qu’il est apparu parmi les cent Italiens les plus importants de l’Histoire en compagnie de Dante, Leonardo, Christophe Colomb, Marconi et de Primo Levi. Nous l’avons choisi parce qu’un journaliste de renom a écrit de lui qu’il avait des "rapports étroits avec la magie ". Parce qu’il a déclaré à vingt-trois ans qu’on "ne peut donner sa vraie valeur au football qu’en y pensant comme à quelque chose qui peut finir d’un moment à l’autre.".

Parce que Rigoletto Fantappié (ça ne s’invente pas) a déclaré en pleine émeute qu’il appartenait à Florence au même titre que le Persée de Benvenuto Cellini et que le Campanile peint par Giotto.

Parce que Vittorio Gassman, Tony Blair et les bonzes anonymes d’un monastère thaïlandais ont fait des pieds pour lui serrer la main.

Parce que le cinéaste Zeffirelli, au sortir d’un match qu’il avait éclaboussé de toute sa classe, déclara le vouloir dans le rôle de Dieu aux côtés de Jésus dans son Jésus de Nazareth.

Parce que les auteurs compositeurs Gianni Morandi, Zucchero, Lucio Dalla, Enrico Ruggeri et Cesare Cremonini lui ont dédié une chanson.

Parce qu’il a changé le cours de la carrière de Joe McGuinniss, un best-seller américain.  Parce que Baggio, né le 18 février, est un oxymoron à la fois indestructible, élégant et cynique, candide et déterminé, écolo et fan de rock.

Parce que des dizaines de milliers de messages lui sont arrivés des cinq continents après la blessure qui allait le priver de sa quatrième coupe du monde.

Parce que les cariocas ou les Nordestinos pensent que seul Ayrton Senna, mort quelques semaines plus tôt, a pu enlever son tir au but de la lucarne et l’empêcher de remporter la coupe du monde US de 1994.

Enfin parce que Maradona a dit qu’il était "la beauté même" et Ronaldo "le plus grand joueur avec qui il avait jamais joué"; au pays de l’artisanat haut de gamme, n’a-t-il pas reçu à Pontremoli le prix Arts et Métiers 2000  "pour son aptitude à faire rêver les sportifs comme personne avec ses tours de magies et ses prouesses balistiques"?

Si ennemi de la cause footballistique vous êtes sur le point d’abandonner ce livre, sachez que celui qu’on a baptisé le Divin Catogan et qui "a divisé l’Italie en Guelfes et Gibelins, en partisan de Sacchi ou de Baggio", davantage qu’un superchampion est : "Un symbole, une religion. La ligne de partage des eaux entre le passé et le futur pour ceux qui sont persuadés que le présent ne peut se passer de ses arabesques. Car, poursuit le disciple de Pindare. il n’y a pas de mot pour décrire ce petit homme ressuscité mille fois et toujours un mot de plus à partir des moments où on l’a prétendu mort pour le football - Histoire fabuleuse, celle de Baggio, pure et émouvante. Une magie, un acte de justice, un hurlement ravalé, un grand merci à sa manière, offert à l’armée de ses admirateurs, ceux qui aiment le football, la poésie et l’impossible "

Si cela n’est toujours pas assez culturel pour vous, ayez la bonté de passer votre chemin. Personne, à commencer par le "Bouddha de Caldogno", à présent "Divin Contadino", ne vous en voudra jamais.

 

Table des Matières

 

Prologue - "Voi ch'entrate"

 

Première partie -

"La légende d'un génie en culottes courtes (1967-1991)"

 

1. Il est né le Divin Catogan

2. L'enfance du prodige

3. La tarentelle des sobriquets

4. Polichinelle dit la vérité en souriant

5. L'Éternel retour de la douleur

6. L'Éternel retour des malentendus

7. Florence brûle-t-elle ?

8. La résistible ascension du héros

9. Quand les Eagles conduisent à Bouddha

10. Le grand rêve azur

11. Le retour du mal

12. La controverse de Raphaël

13. En chair et en noces

14. L'Italie des cités-États et des couleurs

15. Du grand art à Florence

16. Trois jours d'émeutes place Savonarole

17. Le Prince Azur (le prince charmant)

18. À la cour de la Vieille Dame

19. Traître et héros

20. La Déesse aux cent bouches

21. Le verdict de Barcelone

22. Entre la roche Tarpéienne et le Capitole

 

Deuxième partie -

" Little Bouddha bouleverse l'Amérique" - 1993-1994"

 

23. En attendant l'Or, la Croix

24. La poule aux oeufs d'or et un monde qui change

25. Le Golgotha et la Toison dOr

26. Hold-up au Parc des Princes

27. Et le Westfalen Stadion succomba

28. Fiat Lux, les coulisses d'un Empire vacillant

29. Le Ballon d'Or 1993 est décerné à...

30. "Siamo in America !"

31. La hantise du banc de touche

32. Un semestre à fleur de peau

33. Sous le signe du Lapin mouillé

34. USA 94 - East Side, West Side

35. Foxboro Stadium, USA, le 6 juillet 1994

36. The Divine was born

37. 88e minute Bis, le Prince in-extremis.

38. Arrigo Sacchi contre la canicule ; pressing or not pressing

39. Italie-Bulgarie, la demi-finale (presque) parfaite

40. Des muscles et des hommes

41. Au pied du Gohonzon

42. The Final Kick

 

Troisième partie :

"Un déclin sous forme d'apothéose - 1995-2004"

 

43. Retraite dans la Pampa

44. Pallas, ton univers impitoyable

45. Baggio et la Juve, saison 5

46. Partie d'échecs au buzzer

47. Le football doit sortir des pharmacies

48. Portrait du Divin en Buffalo Bill

49. Capello, l'orchestre rouge-et-noir et ses solistes

50. AC Milan 01 - Un second titre de file avec des bémols

51. AC Milan 02 - L'annus horribilis

52. Juin 1997, San Siro, c'est fini

53. Baggio a-t-il signé à Parme ?

54. Bologne, crises de nerf pour un pari gagné

55. France 98 - Le Divin sur la pointe des pieds

56. France-Italie ou quand les soeurs latines se crêpent le chignon

57. Quand le but en or suspend son vol

58. Inter 1998 - Décadence et grandeur d'un panda boiteux

59. La cure Lucescu, l'intérimaire en interne et le pompier Hodgson

60. Inter 1999 - Quand le Sergent Lippi tombe sur un os

61. L'apothéose de Vérone

62. Brescia 2000 - Un Ballon d'Or chez les Hirondelles

63. Benvingut, Pep Guardiola

64. Quand un vieux Romain bat l'Atalante à la course

65. Chutes et rechutes : karma ou entêtement ?

66. Orgueil et châtiments

67. Brescia 2001-2002 : De Charybde en Scylla

68. Le Tour du genou en 81 jours

69. Satori au Rigamonti (1) : Et le Miraculé sauva les Hirondelles

70. Mondial au Japon et en Corée : Roby or not Roby ?

71. A l'ombre de la F.I.F.A. et de l'Opus Dei

72. Brescia Confidenziale

73. Trapattoni dit non, le deuil d'un rêve et retour

74. Brescia 2002-2003 : L'avant dernière ligne droite

75. Satori au Rigamonti (2) : l'Ultimo Gol comme une offrande

76. Mai 2004 - Une nuit dans le saint des saints, via Sette

77. Adieux aux larmes à la Scala

 

Quatrième partie :

"Retour sur image vingt ans après"

 

78. Un destin de mouche blanche

79. The Dark Side of Roby 1 - "Sois sage ô ma douleur"

80. The Dark Side of Roby 2 - "Till l'Espiègle"

81. The Dark Side of Roby 3 - "L'inspiration contre la théorie"

82. The Dark Side of Roby 4. - "L'ami fraternel"

83. The Dark Side of Roby 5 - "SGI pour la creation des valeurs"

84. 2004-2010 - Baggio Cincinnatus, loin de la foule déchaînée

85. Roberto San : Contre la faim, pour la paix.

 

Bonus pour une légende

 

86. Les hadiths du Divin Codino - Ils ont dit et écrit de lui...

87. 2017 : le Divin Contadino a 50 ans.

88. Les syllogismes de Roby - Il a dit de lui-même

Bibliographie, filmographie, discographie, Biographie, une carrière en chiffres. Du même auteur.

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Mis à jour ( Lundi, 19 Mai 2025 17:51 )